Peintre et graveur japonais de grande renommée, Utamaro Kitagawa
s'est fait remarquer par son art des estampes érotiques où son but
ultime est de représenter la beauté féminine sous son meilleur jour.
Né en 1753 (ère Edo), UTAMARO Kitagawa débute sa carrière en
1775 en peignant des portraits d'acteurs qu'il signe par le
pseudonyme d'Utagawa Toyoaki.
Aux environs de 1783, Utamaro commence une coopération réussie
avec l'éditeur Tsutaya Juzaburo.
Ensemble, ils éditent plusieurs illustrations de livre. Les premiers
travaux d'Utamaro, du style ukiyo-e ("monde à la mode"), sont alors
fortement influencés par Torii Kiyonaga et Harunobu.
Ce n'est qu'à partir de 1780 qu'il commencera à signer du nom
d'Utamaro, se spécialisant par la même occasion dans la
représentation de la femme japonaise, les bijin-ga
("beautés féminines") et exagérant les styles.
En effet, le style d'Utamaro Kitagawa consiste à dessiner ses
personnages avec une physionomie déformée.
Ses femmes sont idéalisées avec des corps parfois très grands
et minces, des visages allongés, encadrés par une longue chevelure
couleur de jais qui contraste avec la couleur pâle du corps et de
l'arrière plan de la peinture.
Les nez sont extrêmement longs et, les yeux et la bouche sont
représentés par de petites fentes à peine visibles.
Les formes quant à elles sont élancées et graciles et Utamaro
se plait à peindre les femmes dans leurs occupations quotidiennes,
réussissant à mettre en valeur aussi bien une courtisane
qu'une servante.
Portrait de Naniwaya Okita
Estampe
Pour te voir, femme unique,
je suis retourné au début de l’année 2005.
Le 2 janvier, à 14h33 je parcourais les galeries
du Grand Palais, à ta recherche.
Les Pêcheuses de coquillages ne sont plus seules.
Elles s’appellent maintenant les pêcheuses d’abalones
et font partie d’un triptyque
d’estampes ôban daté de 1797-1798.
C’est toujours mon oeuvre préférée.
Celle qui te ressemble.
Celle qui me rappelle.
Les cigognes qui se promènent à Strasbourg,
Les flamands roses, dans le Bois de Vincennes.
Les barques au bois de Boulogne,
Un cocktail au Chalet des îles.
Tes longues jambes, ton doux sourire.
A travers la vitre du Sofitel, à Marseille,
C’était le Vieux Port.
Le soleil n’en finissait pas de se coucher.
Tu étais là, patiente et un peu timide.
Je t’aimais trop, déjà.